CHLORHYDRATE DE PROCAINE LAVOISIER 10 mg-ml, solution injectable, boîte de 10 ampoules de 5 ml

Dernière révision : 14/12/2017

Taux de TVA : 2.1%

Laboratoire exploitant : CHAIX ET DU MARAIS

Source : Base Claude Bernard

Anesthésie locale d'infiltration et anesthésie de conduction (blocs plexiques et tronculaires).

Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :

·allergie (asthme, rhume des foins, urticaire...),

·hypersensibilité aux anesthésiques locaux à fonction ester, aux produits substitués en para de type parahydroxybenzoates,

·épilepsie non équilibrée sous traitement,

·BAV de degré 2 ou 3 non appareillés,

·déficit en cholinestérase, traitement par anticholinestérasiques,

·enfants de moins de 30 mois,

·injection intra-vasculaire,

·contre-indications liées à la technique anesthésique utilisée : trouble de l'hémostase, infection ou inflammation de la zone d'injection.

Mises en garde spéciales

L'utilisation des anesthésiques locaux du groupe ester est susceptible d'entraîner une réaction allergique avec risque de choc anaphylactique.

Une sensibilisation antérieure à la procaïne risque d'entraîner lors de sa ré-introduction des réactions anaphylactiques graves (choc anaphylactique), mais compromet également l'utilisation ultérieure de substance contenant un groupement amine en para (sulfamide, certains anesthésiques locaux, colorants, conservateurs...).

Il existe un risque d'allergie croisée, à type de réactions d'hypersensibilité retardée, entre la procaïne et les sulfamides anti-infectieux, qui se traduisent par des dermatoses de contact. Eviter l'utilisation de cet anesthésique en cas d'antécédents allergiques connus avec ces médicaments.

Un surdosage ou une injection intravasculaire rapide accidentelle, peuvent provoquer des réactions toxiques (Voir rubrique Effets indésirables).

L'attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles anti-dopage.

Précautions d'emploi

L'utilisation de la procaïne nécessite :

·un interrogatoire destiné à connaître le terrain, les thérapeutiques en cours, les antécédents du patient,

·si nécessaire, une prémédication par une benzodiazépine à dose modérée,

·un test préalable de tolérance par injection d'une dose test de 5 à 10 % de la dose totale prévue,

·de faire l'injection strictement hors des vaisseaux, lentement avec aspirations répétées pour vérifier l'absence d'injection intravasculaire,

·de disposer d'un matériel de réanimation (en particulier une source d'oxygène).

·De plus, lors d'une anesthésie de conduction :

·de disposer d'une voie veineuse et d'un matériel complet de réanimation,

·de disposer de médicaments anesthésiques aux propriétés anticonvulsivantes (thiopental), myorelaxantes (benzodiazépines), d'atropine et de vasopresseurs.

·d'une surveillance électrocardiographique continue (cardioscope) et tensionnelle,

·de maintenir la surveillance clinique du patient jusqu'à disparition totale des effets de l'anesthésie.

Administrer avec prudence en réduisant les doses, chez les personnes âgées ou les insuffisants hépatiques.

En raison de sa toxicité cardiaque, la procaïne doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant un allongement du segment QT ; l'indication, la posologie et le mode d'administration doivent être discutés pour éviter tout risque de concentration plasmatique trop élevée qui pourrait être à l'origine de troubles du rythme ventriculaires sévères.

Chez l'enfant, l'utilisation de la procaïne n'est pas recommandée.

·Lipothymies,

·Manifestations allergiques allant de l'apparition de simples signes allergiques cutanés (rougeur cutanée, prurit..), à des manifestations cutanées sévères (rash, urticaire, oedème...), au choc anaphylactique,

·Manifestations toxiques liées à un surdosage pouvant apparaître soit immédiatement après injection intra-vasculaire accidentelle, soit plus tardivement par surdosage vrai :

oEffets sur le système nerveux central :

Nervosité agitation, bâillements, tremblements, appréhension, nystagmus, logorrhée, céphalées, nausées, vomissements, bourdonnements d'oreilles, vertiges. Ces signes d'appel nécessitent une surveillance attentive pour prévenir une éventuelle aggravation avec : convulsions, dépression du SNC.

oEffets sur le système respiratoire :

Tachypnée puis apnée.

oEffets sur le système cardiovasculaire :

Tachycardie, bradycardie, dépression cardiovasculaire avec hypotension artérielle pouvant aboutir à un collapsus, troubles du rythme (extra-systoles ventriculaires, fibrillation ventriculaire), troubles de la conduction (bloc auriculo-ventriculaire). Ces manifestations cardiaques peuvent aboutir à un arrêt cardiaque.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet :www.ansm.sante.fr.

Disposer d'un matériel de réanimation (en particulier une source d'oxygène).
De plus, lors d'une anesthésie de conduction :
- Disposer d'une surveillance électrocardiographique continue (cardioscope) et tensionnelle.
- Maintenir la surveillance clinique du patient jusqu'à disparition totale des effets de l'anesthésie.

PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (possible modification des capacités de réaction).

Grossesse

Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogène chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.

En clinique, l'analyse d'un nombre élevé de grossesses exposées n'a apparemment révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier de la procaïne. Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l'absence de risque.

En conséquence, la procaïne peut être prescrite pendant la grossesse si besoin.

Au cours de l'accouchement, une bradycardie, accompagnée éventuellement d'acidose foetale, cyanose, baisse transitoire des réponses neurocomportementales néonatales (atonie, réflexe de succion) ont été retrouvées, essentiellement avec la Lidocaïne et la Mépivacaïne. Ces effets sont d'autant plus manifestes que l'anesthésie est proche de la délivrance. En conséquence, on surveillera les fonctions vitales du nouveau-né.

Allaitement

La poursuite de l'allaitement est possible 4 heures après une anesthésie locale par la procaïne.

Le chlorhydrate de procaïne est rapidement hydrolysé par la cholinestérase plasmatique en deux métabolites: le para-aminobenzoïque et le diéthylaminoéthanol.

L'administration simultanée de sulfamide antibactérien doit être évitée. En effet, le métabolite para-aminobenzoïque formé par le chlorhydrate de procaïne inhibe l'action des sulfamides antibactériens.

La prise concomitante d'inhibiteur des cholinestérases tels que antimyasthéniques, cyclophosphamide, donépézil, galantamine ou rivastigmine interfère avec le métabolisme du chlorhydrate de procaïne en augmentant sa toxicité systémique.

L'administration simultanée d'acétazolamide doit être évitée. Ce dernier augmentant la demi-vie plasmatique de la procaïne.

Posologie

La concentration utilisée varie en fonction de l'indication et du but recherché, de l'âge et de l'état pathologique du patient.

L'anesthésie obtenue est habituellement fonction de la dose totale administrée.

La dose à injecter est fonction de la technique anesthésique pour laquelle le produit est utilisé.

A titre indicatif, chez l'adulte,

·Anesthésie d'infiltration : 200 à 600 mg en injection intradermique ou sous-cutanée.

·Anesthésie de conduction : 100 à 400 mg en injection à proximité des troncs nerveux.

Mode d'administration

Voies intradermique, sous-cutanée, périneurale.

Durée de conservation :

30 mois.

Précautions particulières de conservation :

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

Conserver le conditionnement primaire dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.

Sans objet.

Les manifestations toxiques neurologiques sont traitées par injection d'un barbiturique de courte durée d'action ou d'une benzodiazépine, oxygénation, ventilation assistée.

Les signes de toxicité myocardique et hémodynamique doivent être traités par une réanimation cardiaque adaptée (antiarythmiques, drogues inotropes, remplissage vasculaire, oxygénation).

ANESTHESIQUES LOCAUX (N : système nerveux central)

Anesthésique local du groupe ester


DOSIMETRIE :

[A compléter ultérieurement par le titulaire]

La procaïne a un coefficient de partage de 0,02 et un pKa de 8,9.

Distribution

Après injection, la diffusion est extrêmement large et rapide, procurant un effet maximum en 1 à 2 minutes, d'une durée de 20 à 40 minutes.

Biotransformation

La procaïne est acétylée au niveau du foie puis hydrolysée au niveau plasmatique par une pseudocholinestérase en acide para-aminobenzoïque et diéthylaminoéthanol.

La liaison aux protéines plasmatiques est de l'ordre de 6 %.

Élimination

80 % de l'acide para-aminobenzoïque conjugué ou non sont éliminés par voie urinaire, 20 % sont métabolisés au niveau hépatique.

30 % du diéthylaminoéthanol sont excrétés dans les urines, le reste étant métabolisé par le foie.

La demi-vie d'élimination est de quelques minutes.

La procaïne traverse le placenta.

Ce médicament a une influence sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

L'absorption systémique des anesthésiques locaux peut produire des effets sur le Système Nerveux Central (dépression, excitation, hyperkinésie) et le Système Cardio-Vasculaire (vasodilatation, dépression de la conduction cardiaque).

Il n'y a pas d'étude de génotoxicité, cancérogenèse et des fonctions de reproduction publiée sur la procaïne. Celle-ci n'étant pas considérée comme nécessaire compte tenu de la courte durée d'utilisation clinique.

Pas d'exigences particulières pour l'élimination.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Liste II


Solution injectable.

Ampoule bouteille en verre incolore de type I de 5 ml ; boîte de 10.